Isolation, doublage, et la suite... Prêts pour un Ironman ?



En mal de Jeux Olympiques ou de coupe du Monde de foot ? Vous vous demandez quel challenge vous allez pouvoir suivre ? Ne cherchez plus ! Ce chantier va prendre l'allure d'une compétition Ironman !!! Imaginez, nous devons emménager à Noël soit dans 6 semaines... J'ai donc mis en place un rétro-planning précis, créé AVEC l'entreprise de second oeuvre. J'espère comme cela que leur engagement sera tenu. Et là vous allez me dire, comment ça vous n'aviez pas de planning jusque là ? Et bien non... l'architecte pense que ca ne sert pas à grand chose... sinon à voir que l'on ne le respecte pas ! Nous verrons. Cela m'aura au moins permis de materialiser le séquencement du second oeuvre.


Le programme de cette semaine devra donc être :
- Terminer les cloisons et doublages,
- Faire la chappe de la salle de bains et changer le linteau de sa porte d'accès,
- Débuter les enduits plâtre des plafonds et le faux plafond de la cuisine.

En attendant de voir le résultat au prochain post de ce blog... voici ce qui s'est passé la semaine dernière :
L'isolation : Un des grands sujets actuels de la construction. Deux objectifs : baisse de consommation d'énergie et utilisation de materiaux non toxiques. Alors, qu'avons nous fait sur le sujet ?

Côté isolation phonique, le sujet n'est pas critique dans notre cas (maison individuelle dans une impasse où l'on entend pas grand chose mis à part les oiseaux). Nous allons juste mettre une couche de liège sous le sol en PVC de la chambre des enfants, et bien isoler les canalisations d'évacuation d'eaux usées qui passent par la chambre et le salon...

Côté isolation thermique en revanche, le sujet est de taille. La maison datant des années 1920 une étude thermique n'est pas nécessaire pour mesurer l'ampleur de la tâche. L'isolation par l'exterieur, plus efficace, n'était pas envisageable. Nous passerons donc par l'interieur. L'objectif à atteindre : un niveau très performant c'est-à-dire avec des indices de résistance thermique (R) > 2.8 pour les murs et >3 pour les combles.
Sur le choix des matériaux, j'avais mené une enquête sur les isolants naturels (merci au Salon Batimat !). Malheureusement aucun ne nous permettait d'atteindre ces niveaux de performance avec une épaisseur raisonnable. La maison faisant à peine 4 mètres de large, "perdre" plus de 20 cm était difficilement envisageable. Ces solutions, certes intéressantes, correspondent assez peu aux contraintes de la région parisienne. Et c'est sans parler du différentiel de coût. Par exemple une isolation en liège augmentait la note de 50%. Alors avec regrets nous sommes revenus à la "bonne" laine de verre...

Pour les doublages, côté technique de pose nous avons opté pour l'ossature métallique. Le principe : on visse l'ossature le long des murs, on glisse dedans l'isolant, et l'on vient ensuite visser le parement en plaque de plâtre (dit BA13 lorsqu'il fait 13 mm d'épaisseur).

La démonstration en images :




































Cette contre cloison facilite le passage des câbles électriques qui sont insérés à l'intérieur. Cela évite les goulottes qui passent partout mais nécessite d'avoir au préalable pensé à l'emplacement exact des prises et points lumineux.


















Et voilà le travail !


















Côté commandes, le choix du carrelage de la salle de bain est fait. Sol et parois de douche en blanc cassé (Gigacer, série made, en "White Chic") et murs noirs (Floor Gres, LESS, Black). Format 30*60 cm. Sobre et épuré. Et pour cela je me suis coltiné le calepinage (croquis à l'échelle pour composer l'assemblage de tous les carreaux et d'en calculer le nombre nécessaire pour couvrir la surface).



Et pour finir les emm....
1) Serais-ce trop demander que le chantier ne soit pas une décharge ambulante ? Apparemment oui pour l'entreprise de gros oeuvre qui n'a pas la même notion du nettoyage que moi.... Et au bout de la xième relance, ça me met les nerfs à vif !
2) Heureusement la pluie est arrivée ! Et nous a permis de découvrir quelques "petites" infiltrations dans la cave...

















Ça
ressemble à une vrai et bonne malfaçon de l'étanchéité extérieure... La réunion de chantier de demain matin va être sympa !


Monter une cloison en carreaux de plâtre et autres aventures

Le second oeuvre est maintenant vraiment lancé ! On monte les cloisons. Et sur ce sujet, contrairement à d'autres, nous avons été économes : seulement 28 mètres de cloisons pour une surface de 180 m2.
Petit interlude pédagogique sur les cloisons en carreaux de plâtre :
  • Tout d'abord il en existe de différents types :
- les standards sont blancs
- les hydrofuges (pour pièces humides) sont bleus
- les spécial feu sont roses et résistent 2 heures lors d'un incendie
- les allégés sont jaunes
Et cela ressemble à ça :

















Ils mesurent 66*50 cm et leur épaisseur varie de 7 à 200 cm (si si !). Dans de l'habitat, pour une cloison supérieure à 3 mètres de haut et pour une meilleure insonorisation préférez ceux de 10 cm de large.
  • Et comment je la monte ma cloison ?

Etape 1 : Préparer la pose. On trace de manière précise la cloison au sol et sur les murs (voire au plafond). Les équerres, règles et niveaux sont fort utiles.















Etape 2 : On pose une semelle de PVC en U qui évite les remontées d'humidité et qui résilie la différence de matériaux entre le plancher et la cloison.

















Etape
3 : On découpe les carreaux à dimension, on les emboîte et on les colle !
















Je suis peut être allée un peu vite sur l'étape 3... mais pour les bricolos du dimanche vous trouverez toutes les explications précises sur le web (site leroy-merlin par exemple).
Et hop !
















Dans la foulée, l'électricité et la plomberie sont lancés. Je vous accorde que le sujet n'est pas très sexy ni photogénique mais important question confort...
































La pose des briques de parement se poursuit également.























Nouvelles étapes non négligeables :

- Le parquet du RDC est commandé. Un chêne vieilli que nous avions dégoté chez le fabricant lors d'un week-end dans le Perche.

- La cuisine est également commandée. Pour la première fois nous allons être infidèles à Ikea... Marque allemande, modèle en chêne gris avec un îlot central et plan bar. Promis, si j'arrive à faire une perspective qui tienne à peu près la route je vous la montre ! En attendant voici le plan :


















- les fenêtres sur mesure en Alu du RDC sont aussi commandées.

Si vous additionnez à cela le règlement de toute la partie sanitaires/robinetterie vous comprendrez que le chéquier s'est pas mal allégé en une semaine...

Alors un petit feu de joie pour se réchauffer !











Batailles : déplacement de compteurs, virement bancaire et grabuge sur le chantier !

Dans la catégorie Faits Divers, la semaine passée aura été marquée par une empoignade en règle entre un artisan (le poseur de fenêtres sous traitant de L...eyre) et notre voisin !
Votre paparazzi habituel n'étant pas sur le chantier à ce moment là vous n'aurez que le poids des mots. Un camion qui gène ; un Mr X qui ne veut pas le déplacer ; des mots qui fusent ; une empoignade qui vire à "massacre à la perceuse" ; et pour finir la police du commissariat d'en face qui débarque ! Sympa l'ambiance...

Bon, au moins les fenêtres en bois des étages ont été posées.



Les anciennes...

















Les neuves....










Et hop !













Dans la série "ça c'est fait" nous avons également la terrasse. Les dalles sur plots sont montées au dessus de l'étanchéité.


































N'étant pas fan de l'esthétique des dalles classiques type gravier, nous avions opté pour les positionner dessus-dessous, c'est à dire sur leur faces antérieures brutes de béton. Seul problème, l'usage n'étant pas celui-ci, les arrêtes n'ont pas de chanfrein (elles n'ont pas été limées) et sont donc saillantes. Aie ! Du coup, l'étancheur nous a proposé des dalles avec une surface en ciment. C'est déjà mieux mais un peu trop marron à mon goût. J'attendrai la patine du temps...




















Dans la catégorie "on amorce" : Les briquettes de parement. Elles sont posées "à la ficelle" pour obtenir un aspect plus vrai et naturel.
































Voici maintenant les autres batailles annoncées dans le titre...

  • 1er éloge pour GRDF. Depuis la libéralisation du marché, GRDF a le monopole du réseau de distribution du gaz en France, et ce jusqu'à votre compteur. Après le compteur, vous choisissez votre fournisseur. Donc, si vous avez besoin de déplacer le compteur (parce que, par exemple, ce dernier est à l'endroit même où vous avez prévu d'installer vos toilettes...) vous leur passez un coup de fil. 1er effet kiss cool : quelque soit la distance et complexité du déplacement c'est un forfait de 1542 euros HT ! Et 2ème effet kiss cool : il y a 2 mois de délai !

  • Mon second éloge sera adressé à ERDF... L'électricité cette fois. Besoin de protéger un boîtier EDF situé dans un soubassement de clôture que nous devions détruire puis reconstruire. Là encore simple comme un coup de fil ! On y apprend qu'il faut se connecter sur le site http://www.dictplus.com/, y remplir un document d'informations, l'envoyer par courrier (aucune télétransmission possible...) et quand ils l'auront reçu, ils vous appellent pour prendre rendez-vous pour effectuer un devis. Il n'y a pas de délai annoncé mais on doit pas être loin des 2 mois !!! Nous allons donc conserver le bout de mur en question et casser autour.

  • Il ne faudrait pas croire qu'il n'y a que les anciens services publics qui dysfonctionnent... les banques rivalisent ! Impossible de disposer d'un chéquier lié à un prêt long terme. On règle les artisans par virement bancaire sur facture et RIB. Voilà maintenant 2 semaines que j'ai déposé la facture d'acompte pour le second oeuvre. Virement toujours pas effectué. Entreprise qui n'a pas les fonds pour commander le matériel et donc chantier bloqué...

Alors, pour terminer sur une note positive (parce qu'il n'y a pas que des em... sur un chantier.) voici les photos de nos escaliers terminés !

Jardin : proposition d'un paysagiste

Changeons un peu d'atmosphère. Sortons du gris béton pour aller vers le vert jardin.
Voici les 2 propositions d'un paysagiste pour l'aménagement de notre bout de jardin.
Qu'en pensez-vous ? une préférence ?

Proposition 1 :








Proposition 2 :























Electricité, Escalier, Etre Charrette : trouvez l'intrus !

Vous avez trouvé ? Rassurez-vous nous n'avons pas encore troqué le tractopelle contre une charrette (qui sait, peut être à la fin du chantier quand les finances viendront à manquer...).
C'est moi qui suis charrette ! 1ère présentation à rendre dans 3 jours dans le cadre de ma formation en architecture intérieure. Et les profs se sont faits un plaisir de nous donner l'étymologie de cette expression. Il s'agit donc du véhicule qui récoltait les documents des étudiants des beaux arts et dont il ne fallait pas rater le passage... Une charrette signifie donc une période intense de travail pour remettre à temps une commande, un travail, une tâche sous contrat, etc... Et on est charrette quand on est pas en avance !

Alors qui dit charrette dit message précis mais concis sur le blog !


Le second oeuvre à enfin débuté, mais la cohabitation avec le gros oeuvre pas terminé n'est pas aisée. C'est l'électricien qui ouvre les réjouissances en faisant passer les câblages électriques qui seront par la suite encastrés dans les doublages.













L'escalier du RDC au 1er étage est terminé ! (enfin pour la partie béton. Il manque le garde corps et éventuellement une peinture (ça n'est pas encore décidé).




















L'escalier qui monte au second étage est en cours. Le béton est prêt à l'emploi...














... et le coffrage réalisé. Bonne nouvelle, l'escalier ne passera pas au milieu de cette fenêtre. Si votre mémoire vous fait défaut, elle était dans les WC !




















Et pour finir une très très mauvaise nouvelle : le bilan du couvreur est tombé, nous allons devoir à un moment ou un autre refaire notre toiture ! Rien que ça....

Escalier : Hauteur à monter ou horreur à remonter ?

Nous en étions donc à la simulation de notre escalier béton.... Grand bien nous (enfin leur) en a pris de faire cette simulation ! Elle nous a démontré que même avec une certaine expérience en ce domaine, il était toujours possible d'oublier l'épaisseur du plancher dans la prise de cotes de la hauteur totale de l'escalier ! Vous l'aurez donc compris, les calculs étaient faux.

Seconde problématique rencontrée et solutionnée : le mur en parpaing semi-porteur rajouté sous l'escalier en renforcement s'est retrouvé décalé par rapport au chevêtre du dit escalier... (Le chevêtre est la pièce de bois, métal ou béton qui referme la trémie d'un escalier). Solution trouvée : un chevêtre plus large hyper costaud...
















Les maçons ont donc démonté le pré-coffrage, refait les calculs avec l'architecte, refait les coffrages et enfin coulé le béton !
En voici le résultat fraichement coulé et photographié.

















Quand on aime on ne compte pas... Nous sommes donc maintenant prêts pour calculer le prolongement de l'escalier vers le second étage !
Il se trouve que j'ai justement eu cet après midi en cours un petit topo sur le sujet. Je ne résiste donc pas à l'envie de partager avec vous mes propres calculs pour ce second escalier... et j'attends bien évidemment vos corrections !

Avec une hauteur à monter de 2.8 mètres, je choisis une hauteur de marche de 17,6 cm pour obtenir 16 hauteurs soit 15 marches. Avec un giron de 26.6 cm sur 15 marches, j'arrive aux 4 mètres linéaires de mon escalier (399 cm exactement pour cet escalier à 2 quarts tournants à marches balancées, avec une trémie de 2*2 mètres). Et j'obtiens un ratio de 61.8 par la formule de Blondel ! (cf message de la semaine passée).
Serait-ce trop beau pour être juste ?

Moins technique mais travail d'artiste pour cette reprise de briques sous le linteau de la porte d'accès à la terrasse qui a été relevée. Merci à Harold (l'architecte) d'avoir pensé à en garder quelques spécimens lors des démolitions..

AVANT










APRÈS


























Et enfin quelques photos de la pièce la plus avancée et la plus chère du chantier... la cave !




















Calcul d'escalier et autres avancées

Les festivités de l'été terminées, nous préparons notre SOLIDE hutte d'hivernage (emménagement prévu fin décembre). Du coup, comme je vous l'avais annoncé en août, nous avons finalement décidé de démolir le plancher des combles (en bois) pour le reconstruire en poutrelles et hourdis + dalle béton. Vous connaissez maintenant la technique par coeur... Voici juste la preuve par l'image :


















































Sur le long chemin de cette rénovation, je vous propose une petite escale technique : le calcul d'un escalier ! Dans la pratique, j'ai laissé les pros (architecte et maçon) s'en charger (je n'ai pas encore eu mes cours sur ce sujet !). Mais comme je n'aime pas passer pour totalement ignorante... je me suis tout de même un peu renseignée.
Sur le vocabulaire approprié, ce schéma vous en explique les grandes lignes.






















Sur la partie scientifique, la loi de l'architecte Blondel, datant du XVII ème siècle, est toujours d'actualité pour calculer un rapport équilibré entre la hauteur de la marche et son giron :
2h+g= 59 à 64
Sur la partie "fun", je vous propose l'escalier du mathématicien (ou illusionniste) Penrose :










Sur notre chantier cela donne un escalier 2 quarts tournants à marches balancées. Le tracé au sol a été réalisé, suivi d'une simulation des marches. La mise en place du coffrage et le coulage du béton sont au programme de cette semaine.


































Passons maintenant à ce qui m'a bien ennuyé les 2 jours derniers... Une mauvaise coordination de notre part entre deux corps de métiers. Les fenêtres des 1er et second étage (en bois commandées chez Lapeyre) ont bien été livrées. Le poseur est venu le jour J. Entre temps la dalle béton du second a bien été coulée. Seulement les bastaings qui soutiennent la dalle bloquent l'accès aux fenêtres, rendant leur changement impossible... Y'a plus qu'à espérer que l'on ne nous vole pas les fenêtres d'ici que les bastaings soient retirés et le poseur à nouveau disponible... Crénom de diou !





































Et pour terminer sur une note positive, l'entreprise de second oeuvre est enfin choisie ! (Pour mémoire une 1ere entreprise avait été gentiment remerciée, cf "cause réorganisation, recherche d'urgence un plombier" en date du 31 juillet). Lancement de cette phase prévue autour du 27 septembre !